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Présentation de la competition

Présentation des demi-finales ( 8 Juillet ) :

C'est avec beaucoup moins de pression que les demi-finalistes du championnat vont aborder l'avant dernière ligne droite. Avec un billet européen en poche, Toulousains, Parisiens, Columérins et Palois vont pouvoir désormais penser exclusivement au bouclier de Brennus. Le club étant sur de bons rails pour la saison prochaine, les joueurs vont maintenant pouvoir penser à eux.

Christian Labit, rencontre SF-Toulouse, 21 Mai 2000 (photo de Stéphanie G.)Les demi-finales sont composées de trois formations de la poule 1, les trois premières à l'issue de la première phase, et du seul premier de la poule 2. Ceci tendrait à démontrer une certaine supériorité de la poule 1, les gros de la poule 2, Agen, Montferrand, Castres, Bourgoin et Biarritz ayant failli. A noter qu'une fois de plus, le vainqueur du bouclier européen, Pau cette fois-ci, est toujours là au stade des demi-finales. A méditer...

Le match Toulouse-Stade Français devient un classique des phases finales. Cela fait en effet la troisième année consécutive que les deux clubs se rencontrent. Il s'agira de la belle entre les deux formations, les joueurs de la capitale l'ayant emporté en 98 avant que les Toulousains ne prennent leur revanche l'année suivante. A noter que le vainqueur du match s'était à chaque reprise imposé en finale.

L'autre demi-finale, moins attendue, opposera Pau à Colomiers. Les Béarnais, qui semblaient en baisse de régime en cette fin de saison, ont retrouvé le goût de la victoire avec les matches couperets. Pau a terminé premier de sa poule devant Castres, Agen, Montferrand, Biarritz, Bourgoin et Bègles et n'est donc pas là par hasard. Colomiers, de son côté, a créé la surprise en quarts en se débarassant de Castres. Les Haut-Garonnais auraient pu se qualifier directement pour les quarts, mais ont raté le coche à domicile devant La Rochelle. L'équipe arrivera-t-elle enfin à franchir ce stade des demi-finales ?

Toulouse (1) - Stade Français (4), à Béziers : décidément, les pauvres Parisiens ne sont pas vernis par les choix de terrain. Après une demi-finale de coupe de France à Limoges contre Brive, un quart à Colomiers face à Perpignan, le choix de Béziers pour rencontrer Toulouse apparaît clairement comme un nouvel obstacle à la bonne marche en avant de l'équipe. Pourquoi pas un match à Orléans ou Tours pour changer un peu ? Le pire, c'est que Toulouse, n'a pas et de loin besoin de cela.

Disposant d'un effectif d'internationaux, mais surtout d'un fond de jeu élaboré autour d'une ossature inchangée ces dernières années, Toulouse possède à la fois une base suffisament rodée lui garantissant une performance minimale plus qu'acceptable, mais aussi des individualités exceptionnelles telle que N'Tamack pouvant faire basculer une rencontre sur un coup de génie. Ajoutez à cela l'avantage de jouer devant un public acquis à sa cause, et le complexe d'infériorité qui paralyse bien souvent l'adversaire en pareille situation, et vous comprendrez que la tâche proposée aux Parisiens est loin d'être une formalité.

Le Stade Français, de son côté, présente néanmoins également de sacrés arguments. De grands joueurs talentueux peuvent également réaliser de beaux exploits. La défense retrouvée face à Perpignan et un réalisme à toute épreuve concrétisé en partie par Dominguez sont autant d'arguments pour les Parisiens. Enfin, un match où la motivation sera bien présente sans que l'enjeu ne vienne annihiler les bonnes intentions des joueurs devraient permettre à l'équipe de développer son jeu sans arrière pensée. Si l'obstacle toulousain semble cependant difficilement franchissable, les Parisiens se souviendront qu'ils avaient largement pris le dessus sur leurs adversaires voici quelques deux mois, dans des circonstances certes bien différentes.

Difficile de ne pas faire de Toulouse le grand favori de ce match. Exceptée la demi-finale de 1998, les Toulousains n'ont depuis 6 ans jamais perdu en phase finale en championnat. L'effet de surprise de 1998 ne sera plus présent, et la tâche sera plus difficile pour les Parisiens. Ces derniers auront cependant l'avantage de jouer sans pression, en sachant bien que Toulouse est déjà passé à côté de son sujet cette année. C'est en fait surtout Toulouse qui gagnera ou perdra son match, car si les rouges et noirs évoluent à leur meilleur niveau, personne n'apparaît suffisamment performant en France pour espérer pouvoir les contrarier.

Pau (2) - Colomiers (6), à Agen : cette affiche "pète" moins que l'autre demi-finale. En effet, Pau et Colomiers ne sont pas des faire valoir, mais ne possèdent ni une pleïade d'internationaux dans leurs rangs, ni le palmares récent des deux Stades. Cette "petite" demi-finale n'en délivrera pourtant pas moins un autre finaliste, qui aura l'honneur de se présenter au Stade de France dans le rôle d'outsider.

Pau a effectué une saison en tous points remarquable. Vainqueur du bouclier européen, qualifié pour la coupe d'Europe la saison prochaine, premier de sa poule à la fin de la première phase du championnat et demi-finaliste du championnat, il n'y a pas grand monde qui voyait les Béarnais à pareille fête en début de saison. Et pourtant, cette formation présente des garanties incontestables, avec un fond de jeu parfaitement rodé depuis plusieurs années. Il sera intéressant de juger de l'apport de l'armada briviste (Carbonneau, Mallier, Gouloumet, Cambres et Arrieta) la saison prochaine, pour voir si ce bloc s'enrichira d'éléments de valeur ou si au contraire celui-ci viendra en fait à se disloquer.

Colomiers, de son côté, présente un peu les mêmes arguments, avec une génération de joueurs qui forme réellement une équipe. Avec ses deux stars invariablement attachées au club (Galthié et Sadourny), l'équipe a su s'entourer d'éléments de valeur pour former une parfaite osmose entre les différents éléments. Qualifiés pour la troisième année consécutive en coupe d'Europe, les banlieusards ont une nouvelle fois réussi leur saison. Si tout ne fut pas rose (déception en coupe d'Europe, parcours cahotique en championnat), l'équipe a su se resserrer et participe à nouveau deux ans après son court échec face à Perpignan à une demi-finale du championnat.

La rencontre s'annonce pour le moins indécise entre les deux équipes. Les deux formations ne se sont pas rencontrées cette saison, et les résultats de chacune d'entre elles ne permet pas de donner un favori sur ce match. Colomiers est plus irrégulier que Pau, mais paraît avoir plus de capacités à se surpasser sur une rencontre. Les Palois ne présentent pas de faiblesse particulière, mais n'ont pas le génie créatif des lignes arrières de Colomiers. L'engagement dans les regroupements devrait être féroce, tant les deux formations se sont révélées dynamiques au cours de la saison au niveau du paquet d'avant. L'arbitre aura sans aucun doute du boulôt pour le jeu au sol.

Présentation de la compétition :

L'édition 1999-2000 du championnat de France comprend 2 poules de 12. A l'issue d'une première phase de 22 journées, par matches aller-retour, les 2 derniers de chaque poule descendront en pro B, constitué de 12 clubs. Les 20 autres équipes resteront en élite 1 pour la saison 2000-2001, rejoints dans ce top 21 (1 poule avec 10 matches à domicile et 10 matches à l'extérieur pour chacun d'netre eux) par le vainqueur de l'élite 2. Les 6 premiers clubs de chaque poule de la première phase de la saison actuelle seront qualifiés pour la phase finale. La phase qualificative se déroulera comme suit : les 2 premiers de chaque poule (4 équipes) seront directement qualifiés pour les quarts de finale. Les 4 autres formations qualifiées pour ses quarts seront les vainqueurs de matches de barrage, ou "faux huitièmes de finale", qui auront opposé les clubs classés entre les 3èmes et 6èmes places incluses de chacune des poules, soit 8 équipes. L'ensemble de ces rencontres, avec les demis et la finale, se feront sur un seul match à élimination directe.

Une des caractéristiques de cette édition du championnat concerne sa durée, puisque presque 11 mois sépareront le premier match, le 21 Aout, de la finale le 8 Juillet. Ce championnat "marathon" coïncide comme par hasard avec la coupe du monde, ce qui donne ce calendrier démentiel. Il est toujours difficile de comprendre les choix réalisés pour le championnat, qui présente à chaque fois autant d'incohérences malgré les perpétuels changements qui finissent par écoeurer les amateurs occasionnels. Dans les décisions difficiles à comprendre, on relèvera entre autres le manque d'équité qui prive certaines équipes de leurs joueurs qualifiés pour la coupe du monde pendant les 6 premières journées, la présence d'équipes d'Elite 2 qui vont comme d'habitude piper les dés en jetant tout lors des premiers matches et vont laisser filer les suivants, une élite 2 avec moins de clubs que dans la pseudo élite 1, etc... Bref, les mêmes qui n'ont entre autres toujours pas réussi à organiser une coupe du monde de rugby en France, n'ont pas réussi à imposer leurs arbitres au niveau international, se sont fait bouffer par les Britons lors des décisions pour les coupes d'Europe, et on en passe... Mais bon, tout le monde connaît le ridicule des dirigeants rugbystiques français, qui font pleurer les amateurs tricolores, et rire les nations "Commonwealth".

Stop ! J'arrête là et vous invite à consulter la présentation de la coupe de France pour avoir un aperçu des "merveilles" qui peuvent sortir de certains esprits retords. Revenons à ce championnat, que les passionés suivront comme d'habitude, sachant pertinemment combien il pourrait être encore plus intéressant... Deux poules de 12 disai-je...

Pour la qualification, la poule 1 semble bien plus facile. Si la densité de "gros" est plus importante, les clubs prétendants à la qualification pour une des 6 premières places sont moins nombreux qu'en poule 2. Toulouse, le Stade Français, Brive, Perpignan, Narbonne et Colomiers partent en effet largement favoris. Dans le rôle d'outsiders, Dax et Grenoble joueront leur va-tout mais auront bien du mal à tirer leur épingle du jeu. Les deux Stades, Colomiers et Grenoble concilieront le championnat avec la coupe d'Europe, et les années passées ont prouvé que cette épreuve était très difficile à surmonter. Dans cette optique, Dax devient l'outsider numéro un à la qualification. Derrière, les 4 autres formations brouilleront les cartes, mais n'ont déjà quasiment aucune chance de se qualifier.

La poule 2, qui ne comprend que deux européens (Montferrand et Bourgoin), sera bien plus difficile pour la lutte à la qualification. En effet, les Bourgoin, Montferrand, Toulon, Agen, Biarritz, Bègles, Pau et Castres partent raisonnablement avec la qualification en point de mire. Deux équipes resteront néanmoins sur le carreau, ce qui donnera quand même un intérêt certain à cette première phase. Le comportement de Mont de Marsan, irrésistible la saison passée en élite 2, sera également intéressant à suivre. Notons que les 2 première places, synonymes de qualification pour les quarts, seront plus ouvertes que dans la poule 1, où Toulouse paraît déjà avoir réservé une de celle-ci.


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