Analyse de la finale (résultat
du sondage en fin d'analyse) :
Biarritz a remporté la coupe
de France, mais surtout a décroché une place en coupe
d'Europe pour la saison prochaine. Les Basques peuvent désormais
aborder la suite de la saison sereinement, sachant déjà
que la saison 2000-2001, avec une première participation
au meilleur niveau européen, garantira des joutes au plus
haut niveau et bien entendu des recettes proportionnelles.
Et pour tout dire, malgré leur
statut d'outsiders (statut confirmé par le sondage Inforugby),
les Biarrots n'ont pas volé leur place en finale. Largement
dominés en première mi-temps, que ce soit en terme
d'occupation du terrain ou plus simplement à l'impact individuel,
les Biarrots ont résisté tant bien que mal et ont
su profiter du manque de concrétisation des Brivistes pour
atteindre la mi-temps avec un tout petit retard de trois points
(6-3 pour Brive).
Durant
cette période, au cours de laquelle la puissance des Brivistes
aura étouffé toutes vélléités
des Biarrots, les Corréziens n'arriveront pas à concrétiser
une domination de tous les instants. Constamment ramenés
dans leur camp par un précis jeu au pied de Lamaison, bousculés
à l'impact par des Corréziens bien plus puissants
même au niveau des trois quarts, et dans l'impossibilité
de se dégager convenablement au pied, les Basques auront
passé une mi-temps bloqués dans leur camp. Les Corréziens,
de leur côté, ont franchi à plusieurs reprises
la ligne d'en but adverse, mais sans pouvoir aplatir le ballon pour
marquer ce fameux essai libérateur. Pire, une pénalité
30 mètres face aux poteaux et trop rapidement jouée
à la main s'est conclue par un en-avant des Brivistes. Et
peu avant la mi-temps, sur une des premières actions biarrotes,
Botica a fait claquer un drop des quarante mètres, réduisant
quasiment à néant les énormes efforts consentis
par les Brivistes.
A la reprise,
sous un soleil de plomb, les débats vont s'équilibrer.
Les Basques, toujours aussi réalistes, concrétiseront
même par Bernat-Salles un essai après une action chanceuse.
Les Corréziens reviendront rapidement au score après
un essai en force de Bouti. Mais le jeu, plus ouvert grâce
à des défenses épuisées après
les efforts consentis en première mi-temps sous une chaleur
de plein mois d'été, favorisera largement les desseins
de Basques plus légers et donc plus dynamiques. Et c'est
sur une interception que les Biarrots scelleront finalement l'issue
de la rencontre, portant à dix minutes de la fin l'écart
à 11 points, écart qui restera inchangé jusqu'au
coup de sifflet final.
Cette
finale, les Biarrots l'ont sans aucun doute remporté en mêlée
fermée. Ecrasés par Agen voici deux semaines en championnat
dans ce secteur du jeu, les Basques ont mis la pression sur les
Brivistes à ce niveau, faisant au moins jeu égal.
Avril, Gonzalez et Puleoto ont donc amplement participé à
ce succès. Derrière, le jeu au pied des Botica et
Osborne a plutôt flanché pour équilibrer les
débats en première période notamment. Enfin,
notons la très piètre prestation de Roumat, décidément
peu en verve depuis quelques années maintenant.
Les
Brivistes pourront regretter pour leur part la première période,
avec un manque de réalisme qui fait mal à ce niveau.
Avec des trois-quarts et des avants plus lourds sur tous les points
d'impact, les Corréziens n'ont par contre pas eu suffisamment
de fond de jeu et de variation dans les combinaisons pour prendre
en défaut la bonne organisation défensive biarrote.
Au niveau des joueurs, Mallier et Gouloumet furent les plus en vue.
Carbonneau, de son côté, fût plus remarqué
pour sa pression continuelle exercée sur l'arbitre que pour
sa prestation dans le jeu. Dommage...
Résultat
du sondage Inforugby, constitué de 40 votes :
28 votes pour Brive, 12 votes pour
Biarritz => sondage NON vérifié
Tous les
sondages Inforugby : 65% (24 résultats justes/37 matches)
Pour
émettre un avis sur le contenu de cette analyse ou sur tout
autre sujet d'actualité lié au rugby, rendez-vous
sans plus attendre sur ciao.com.
|