Analyse après la finale
Pau, dans l'anonymat le plus complet,
vient de remporter le bouclier européen de la saison 1999-2000.
Ce succès, qui paraît si insignifiant parce qu'il ne
permet pas d'attribuer de place pour la prochaine coupe d'Europe,
est quoi que l'on en dise un trophée respectable qui sera
du plus bel effet dans le club house de l'équipe béarnaise.
D'ici quelques années, quand cette compétition aura
acquis ses titres de noblesse, un coup d'oeil dans le rétroviseur
mettra plus en valeur les succès de Bourgoin, Colomiers,
Montferrand et désormais Pau. Comment en effet déconsidérer
une compétition au sein de laquelle participaient entre autres
des Gloucester, Bristol, London Irish, Biarritz, Agen, Brive, Castres,
Narbonne, Perpignan, Bègles, Dax, Newport et bien entendu
Pau comme une sous compétition ?
Pour
Pau, qui n'avait plus décroché de succès depuis
la coupe de France, ce succès marque peut-être un nouveau
départ. Sa victoire 34-21 sur Castres, faisant suite aux
succès décrochés contre les clubs anglais de
Bristol et de Newcastle en phase finale, vient récompenser
la saison exemplaire en tous points réalisés par les
Béarnais jusqu'alors. Qualifiés pour les phases finales
du championnat, les Palois sont pour l'instant les seuls en France
cette année à avoir remporté quelque chose.
En tout état de cause, Pau montre pour l'instant qu'il arrive
à répondre présent quand il le faut, et que
sa fin de saison cahotique en championnat ne saurait masquer les
forces indéniables de cette équipe qui a besoin de
challenges valorisants pour se hisser à son meilleur niveau.
En face,
Castres est en train de se créer une réputation
de finaliste battu. Les Tarnais restent en effet sur une défaite
en finale en coupe de France, en championnat, et deux fois en bouclier
européen, ce qui fait quatre finales perdues consécutivement.
Si ce bouclier européen n'était pas un objectif affiché
pour les Tarnais, ceux-ci feraient mieux de ne pas galvauder aussi
facilement des occasions qui ne se présenteront finalement
pas tous les ans. Un trophée est toujours bon à prendre,
et les exemples de champions ou d'équipes ayant sacrifié
des objectifs pour d'autres sans n'avoir à l'arrivée
pu gagner quoi que ce soit sont plus que nombreux.
Cette
analyse peut être complétée avec le classement des clubs
mis à jour Lundi soir. Celui ci, classement britannique optimisé,
apporte une autre vision sur l'état actuel des forces en présence,
notamment avec la prise en compte de la valeur des adversaires rencontrés,
des déplacements et indépendament du nombre de rencontres
disputées.
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