Présentation de la competition
Présentation des demi-finales ( 8 Juillet
) :
C'est avec beaucoup moins de pression
que les demi-finalistes du championnat vont aborder l'avant dernière
ligne droite. Avec un billet européen en poche, Toulousains,
Parisiens, Columérins et Palois vont pouvoir désormais
penser exclusivement au bouclier de Brennus. Le club étant
sur de bons rails pour la saison prochaine, les joueurs vont maintenant
pouvoir penser à eux.
Les
demi-finales sont composées de trois formations de la poule
1, les trois premières à l'issue de la première
phase, et du seul premier de la poule 2. Ceci tendrait à
démontrer une certaine supériorité de la poule
1, les gros de la poule 2, Agen, Montferrand, Castres, Bourgoin
et Biarritz ayant failli. A noter qu'une fois de plus, le vainqueur
du bouclier européen, Pau cette fois-ci, est toujours là
au stade des demi-finales. A méditer...
Le match
Toulouse-Stade Français devient un classique des phases finales.
Cela fait en effet la troisième année consécutive
que les deux clubs se rencontrent. Il s'agira de la belle entre
les deux formations, les joueurs de la capitale l'ayant emporté
en 98 avant que les Toulousains ne prennent leur revanche l'année
suivante. A noter que le vainqueur du match s'était à
chaque reprise imposé en finale.
L'autre
demi-finale, moins attendue, opposera Pau à Colomiers. Les
Béarnais, qui semblaient en baisse de régime en cette
fin de saison, ont retrouvé le goût de la victoire
avec les matches couperets. Pau a terminé premier de sa poule
devant Castres, Agen, Montferrand, Biarritz, Bourgoin et Bègles
et n'est donc pas là par hasard. Colomiers, de son côté,
a créé la surprise en quarts en se débarassant
de Castres. Les Haut-Garonnais auraient pu se qualifier directement
pour les quarts, mais ont raté le coche à domicile
devant La Rochelle. L'équipe arrivera-t-elle enfin à
franchir ce stade des demi-finales ?
Toulouse
(1) - Stade Français (4), à Béziers : décidément,
les pauvres Parisiens ne sont pas vernis par les choix de terrain.
Après une demi-finale de coupe de France à Limoges
contre Brive, un quart à Colomiers face à Perpignan,
le choix de Béziers pour rencontrer Toulouse apparaît
clairement comme un nouvel obstacle à la bonne marche en
avant de l'équipe. Pourquoi pas un match à Orléans
ou Tours pour changer un peu ? Le pire, c'est que Toulouse,
n'a pas et de loin besoin de cela.
Disposant
d'un effectif d'internationaux, mais surtout d'un fond de jeu élaboré
autour d'une ossature inchangée ces dernières années,
Toulouse possède à la fois une base suffisament rodée
lui garantissant une performance minimale plus qu'acceptable, mais
aussi des individualités exceptionnelles telle que N'Tamack
pouvant faire basculer une rencontre sur un coup de génie.
Ajoutez à cela l'avantage de jouer devant un public acquis
à sa cause, et le complexe d'infériorité qui
paralyse bien souvent l'adversaire en pareille situation, et vous
comprendrez que la tâche proposée aux Parisiens est
loin d'être une formalité.
Le
Stade Français, de son côté, présente
néanmoins également de sacrés arguments. De
grands joueurs talentueux peuvent également réaliser
de beaux exploits. La défense retrouvée face à
Perpignan et un réalisme à toute épreuve concrétisé
en partie par Dominguez sont autant d'arguments pour les Parisiens.
Enfin, un match où la motivation sera bien présente
sans que l'enjeu ne vienne annihiler les bonnes intentions des joueurs
devraient permettre à l'équipe de développer
son jeu sans arrière pensée. Si l'obstacle toulousain
semble cependant difficilement franchissable, les Parisiens se souviendront
qu'ils avaient largement pris le dessus sur leurs adversaires voici
quelques deux mois, dans des circonstances certes bien différentes.
Difficile
de ne pas faire de Toulouse le grand favori de ce match. Exceptée
la demi-finale de 1998, les Toulousains n'ont depuis 6 ans jamais
perdu en phase finale en championnat. L'effet de surprise de 1998
ne sera plus présent, et la tâche sera plus difficile
pour les Parisiens. Ces derniers auront cependant l'avantage de
jouer sans pression, en sachant bien que Toulouse est déjà
passé à côté de son sujet cette année.
C'est en fait surtout Toulouse qui gagnera ou perdra son match,
car si les rouges et noirs évoluent à leur meilleur
niveau, personne n'apparaît suffisamment performant en France
pour espérer pouvoir les contrarier.
Pau
(2) - Colomiers (6), à Agen : cette affiche
"pète" moins que l'autre demi-finale. En effet,
Pau et Colomiers ne sont pas des faire valoir, mais ne possèdent
ni une pleïade d'internationaux dans leurs rangs, ni le palmares
récent des deux Stades. Cette "petite" demi-finale
n'en délivrera pourtant pas moins un autre finaliste, qui
aura l'honneur de se présenter au Stade de France dans le
rôle d'outsider.
Pau
a effectué une saison en tous points remarquable. Vainqueur
du bouclier européen, qualifié pour la coupe d'Europe
la saison prochaine, premier de sa poule à la fin de la première
phase du championnat et demi-finaliste du championnat, il n'y a
pas grand monde qui voyait les Béarnais à pareille
fête en début de saison. Et pourtant, cette formation
présente des garanties incontestables, avec un fond de jeu
parfaitement rodé depuis plusieurs années. Il sera
intéressant de juger de l'apport de l'armada briviste (Carbonneau,
Mallier, Gouloumet, Cambres et Arrieta) la saison prochaine, pour
voir si ce bloc s'enrichira d'éléments de valeur ou
si au contraire celui-ci viendra en fait à se disloquer.
Colomiers,
de son côté, présente un peu les mêmes
arguments, avec une génération de joueurs qui forme
réellement une équipe. Avec ses deux stars invariablement
attachées au club (Galthié et Sadourny), l'équipe
a su s'entourer d'éléments de valeur pour former une
parfaite osmose entre les différents éléments.
Qualifiés pour la troisième année consécutive
en coupe d'Europe, les banlieusards ont une nouvelle fois réussi
leur saison. Si tout ne fut pas rose (déception en coupe
d'Europe, parcours cahotique en championnat), l'équipe a
su se resserrer et participe à nouveau deux ans après
son court échec face à Perpignan à une demi-finale
du championnat.
La
rencontre s'annonce pour le moins indécise entre les deux
équipes. Les deux formations ne se sont pas rencontrées
cette saison, et les résultats de chacune d'entre elles ne
permet pas de donner un favori sur ce match. Colomiers est plus
irrégulier que Pau, mais paraît avoir plus de capacités
à se surpasser sur une rencontre. Les Palois ne présentent
pas de faiblesse particulière, mais n'ont pas le génie
créatif des lignes arrières de Colomiers. L'engagement
dans les regroupements devrait être féroce, tant les
deux formations se sont révélées dynamiques
au cours de la saison au niveau du paquet d'avant. L'arbitre aura
sans aucun doute du boulôt pour le jeu au sol.
Présentation de
la compétition :
L'édition 1999-2000 du championnat de
France comprend 2 poules de 12. A l'issue d'une première phase de
22 journées, par matches aller-retour, les 2 derniers de chaque
poule descendront en pro B, constitué de 12 clubs. Les 20
autres équipes resteront en élite 1 pour la saison
2000-2001, rejoints dans ce top 21 (1 poule avec 10 matches à
domicile et 10 matches à l'extérieur pour chacun d'netre
eux) par le vainqueur de l'élite 2. Les 6 premiers clubs
de chaque poule de la première phase de la saison actuelle seront
qualifiés pour la phase finale. La phase qualificative se déroulera
comme suit : les 2 premiers de chaque poule (4 équipes) seront directement
qualifiés pour les quarts de finale. Les 4 autres formations qualifiées
pour ses quarts seront les vainqueurs de matches de barrage, ou
"faux huitièmes de finale", qui auront opposé les clubs classés
entre les 3èmes et 6èmes places incluses de chacune des poules,
soit 8 équipes. L'ensemble de ces rencontres, avec les demis et
la finale, se feront sur un seul match à élimination directe.
Une des caractéristiques de cette édition
du championnat concerne sa durée, puisque presque 11 mois sépareront
le premier match, le 21 Aout, de la finale le 8 Juillet. Ce championnat
"marathon" coïncide comme par hasard avec la coupe du monde, ce
qui donne ce calendrier démentiel. Il est toujours difficile de
comprendre les choix réalisés pour le championnat, qui présente
à chaque fois autant d'incohérences malgré les perpétuels changements
qui finissent par écoeurer les amateurs occasionnels. Dans les décisions
difficiles à comprendre, on relèvera entre autres le manque d'équité
qui prive certaines équipes de leurs joueurs qualifiés pour la coupe
du monde pendant les 6 premières journées, la présence d'équipes
d'Elite 2 qui vont comme d'habitude piper les dés en jetant tout
lors des premiers matches et vont laisser filer les suivants, une
élite 2 avec moins de clubs que dans la pseudo élite 1, etc... Bref,
les mêmes qui n'ont entre autres toujours pas réussi à organiser
une coupe du monde de rugby en France, n'ont pas réussi à imposer
leurs arbitres au niveau international, se sont fait bouffer par
les Britons lors des décisions pour les coupes d'Europe, et on en
passe... Mais bon, tout le monde connaît le ridicule des dirigeants
rugbystiques français, qui font pleurer les amateurs tricolores,
et rire les nations "Commonwealth".
Stop ! J'arrête là et vous invite à
consulter la présentation de la coupe de France pour avoir un aperçu
des "merveilles" qui peuvent sortir de certains esprits retords.
Revenons à ce championnat, que les passionés suivront comme d'habitude,
sachant pertinemment combien il pourrait être encore plus intéressant...
Deux poules de 12 disai-je...
Pour la qualification, la poule 1 semble
bien plus facile. Si la densité de "gros" est plus importante, les
clubs prétendants à la qualification pour une des 6 premières places
sont moins nombreux qu'en poule 2. Toulouse, le Stade Français,
Brive, Perpignan, Narbonne et Colomiers partent en effet largement
favoris. Dans le rôle d'outsiders, Dax et Grenoble joueront leur
va-tout mais auront bien du mal à tirer leur épingle du jeu. Les
deux Stades, Colomiers et Grenoble concilieront le championnat avec
la coupe d'Europe, et les années passées ont prouvé que cette épreuve
était très difficile à surmonter. Dans cette optique, Dax devient
l'outsider numéro un à la qualification. Derrière, les 4 autres
formations brouilleront les cartes, mais n'ont déjà quasiment aucune
chance de se qualifier.
La poule 2, qui ne comprend que deux
européens (Montferrand et Bourgoin), sera bien plus difficile pour
la lutte à la qualification. En effet, les Bourgoin, Montferrand,
Toulon, Agen, Biarritz, Bègles, Pau et Castres partent raisonnablement
avec la qualification en point de mire. Deux équipes resteront néanmoins
sur le carreau, ce qui donnera quand même un intérêt certain à cette
première phase. Le comportement de Mont de Marsan, irrésistible
la saison passée en élite 2, sera également intéressant à suivre.
Notons que les 2 première places, synonymes de qualification pour
les quarts, seront plus ouvertes que dans la poule 1, où Toulouse
paraît déjà avoir réservé une de celle-ci.
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